Jean Sarkozy et Isabelle Balkany, le 19 juin 2009, à l'assemblee du Conseil des Hauts de Seine.MAXPPP
"Quoi que je dise, quoi que je fasse, je serai critiqué", a répondu Jean Sarkozy à ceux qui considèrent sa candidature à la tête de l'établissement public de La Défense, comme du favoritisme.François Fillon est également venu ce mardi au secours du fils du chef de l'Etat en déclarant sur RTL que la "polémique est close", estimant même qu'il n'y a "pas pas lieu d'en faire une".
Sur le Web, la mobilisation contre le "parachutage" de Jean Sarkozy continue. La pétition qui demande au à Jean Sarkozy de "renoncer à postuler à la présidence de l'Epad", compte plus de 43.000 signatures ce mardi matin. Elle a été lancée jeudi après-midi par Christophe Grébert, blogueur et conseiller municipal (MoDem) de Puteaux.
Sur Le Post, la "marraine" de Jean Sarkozy en politique, Isabelle Balkany, qui est vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine, contre-attaque. Elle accuse la gauche de "monter une polémique par semaine". "Après Mitterrand, au tour de Jean Sarkozy!", s'emporte-t-elle. Elle tacle sévèrement l'auteur de la pétition sur Internet. Et assure que Nicolas Sarkozy n'est pas gêné par cette affaire car "il a d'autres choses à penser".
Jean Sarkozy a reconnu avoir discuté de l'Epad avec son père, et l'a tenu au courant de son intitative. Savez-vous ce qu'ils se sont dit?
"Le chef de l'Etat ne se préoccupe de ce sujet. Il a d'autres choses à penser et à traîter. Notamment l'annonce de la réforme du lycée ce mardi matin..."Nicolas Sarkozy n'est pas un peu gêné par l'ampleur de la polémique autour de son fils?
"Gêné? Mais gêné par quoi? Que son fils, qui a déjà été élu au suffrage universel, soit de nouveau élu? Ce n'est pas une nomination, c'est une élection. Il n'y a pas de rémunérations, pas d'avantages en nature... Par contre, il il y a beaucoup de travail."Le chef de l'Etat pourrait quand même être un petit peu gêné qu'on le suspecte de favoriser l'ascension de son fils...
"Mais arrêtons avec cette histoire! Je le repète: ce n'est pas quelque chose que l'on donne à Jean Sarkozy puisqu'il va être élu! Qu'est-ce que vous voulez? Qu'il s'exile? Je ne comprends pas et je ne vois pas pourquoi il y aurait une polémique. Et je ne vois pas en quoi Jean Sarkozy serait illégitime. C'est un élu parmi les élus."Pensez-vous qu'à travers cette polémique, l'opposition essaie d'atteindre le président de la République?
"Bien sûr! Les adversaires de Nicolas Sarkozy veulent le toucher à travers cette histoire. Comme la gauche n'a pas d'arguments, elle monte une polémique par semaine... Après Mitterrand, au tour de Jean Sarkozy! Cette manière de monter des polémiques n'est pas l'image de la France que je préfère... Pourtant, de notre côté, on ne s'en prend pas à Martine Aubry qui est la fille de Jacques Delors! [Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre a pourtant avancé cet argument dès lundi, ndlr]"Lundi, on a vu Frédéric Lefebvre, Xavier Bertrand et d'autres ténors de l'UMP monter au créneau pour défendre Jean Sarkozy. L'Elysée a-t-il donné des instructions?
"N'importe quoi! Je n'ai pas besoin d'instruction de l'Elysée ou de qui que ce soit pour défendre Jean Sarkozy. D'ailleurs, il n'y a même pas besoin de le défendre puisque il a été élu parmi les élus."Jean Sarkozy se soucie-t-il de la pétition lancée par Christophe Grébert, qui prend de l'ampleur de jour en jour?
"Attendez, il faut remettre les choses à leur place. Christophe Grébert est un journaliste raté qui a fait quelques piges, avant de faire une fixation sur Puteaux et La Défense. Il faut arrêter de donner de l'importance à Grébert qui ne représente que lui-même. Cela fait quatre ans qu'il monte des blogs contre Joëlle Ceccaldi-Raynaud, l'actuelle maire UMP de Puteaux. Cela n'a servi à rien puisqu'elle a été élu maire de la ville en 2008. Il faut donc relativiser l'importance d'Internet..."Justement, que pensez-vous de la mobilisation sur le Web contre la candidature de Jean Sarkozy à l'Epad?
"Mais il n'y a pas de mobilisation sur le Web contre Jean Sarkozy! Les gens qui critiquent sont par nature des opposants. Vous savez, il y a 50% de gens qui sont contre nous donc c'est normal qu'on les retrouve sur Internet, même s'ils sont surreprésentés. Après, il y a ceux qui bossent et qui ont quelque chose à faire et les autres, qui commentent... Nous, on bosse. Je ne nie pas l'intérêt et l'impact du Web mais il ne faut pas non plus transformer ce média en juge suprême contre le pouvoir. Christophe Grébert en est l'illustration suprême."
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Jean Sarkozy
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